France / La grande histoire

Opération Goodwood


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Le 18 juillet 1944, le général Montgomery lance au sud-est de Caen une nouvelle offensive nommée Opération Goodwood, afin de s’emparer de la ville partiellement libérée depuis le 9 juillet. Ce fut la plus grande bataille de chars en Normandie. 2 200 bombardiers lourds, 1 200 chars et plus de 100 000 hommes ont participé à cette opération.

À l’est, le 1er corps britannique a étendu la tête de pont conquise par les parachutistes le 6 juin en poussant vers Troarn et Bavent. De là, le 8ème corps britannique se dirigea vers la plaine de Caen et Falaise, tandis que le 2ème corps canadien traversa l’Orne, entre Blainville et Louvigny, pour libérer la rive droite de Caen.

A 5h30, l’attaque fut précédée d’intenses bombardements aériens. 6 000 tonnes de bombes furent larguées de chaque côté du couloir des divisions blindées. Mondeville, Colombelles, Sannerville, Touffréville et Giberville furent réduites en cendres. Les positions allemandes furent aussi durement touchées.

Moins de trois heures plus tard, 75 000 hommes entrent dans la bataille menée par la 11ème division blindée. Cependant, les progrès furent interrompu sur le chemin de fer Caen-Paris. Des hommes armés et des chars retranchés dans les ruines de Cagny ouvrirent le feu.

Solidement tenue par l’ennemi, la crête de Bourguébus marqua la fin de l'avancée de la journée.

Au même moment, la 2è division canadienne réussit à traverser l’Orne et l’Odon et établi deux têtes de pont à Vaucelles et Louvigny.

Au cours des deux jours suivants, les Alliés avancèrent de village en village, forçant le front allemand à battre en retraite jusqu'à ce que les pluies torrentielles du 20 juillet mettent fin à l'opération Goodwood. La rive droite de Caen fut libérée le 19 juillet. Ce jour-là, Louvigny, Ifs, Cormelles-le-Royal, Fleury-sur-Orne furent libérés par les Canadiens, tandis qu’à l’est du front, Four, Soliers et Hubert-Folie regagnèrent leur liberté.

Émiéville et Frénouville furent prises en charge par la division blindée de la Garde le 20 juillet. Après deux jours de combats, Bourguébus fut finalement libéré par la 7ème division blindée. Au sud de Caen, la 2ème division d’infanterie canadienne échoua une fois de plus à conquérir la crête des Verrières.

Montgomery se trouva forcé de mettre fin à l’opération. Ce fut un échec. Les troupes anglo-canadiennes perdirent 400 chars, quatre fois plus que les Allemands et environ 6 000 hommes pour une progression de seulement onze kilomètres.