Tandis que les Alliés avancent vers la ville de Falaise, le front est renforcé au nord par l'arrivée de la 1re brigade d'infanterie belge, composée de 2 200 hommes (dont 350 Luxembourgeois) et 500 véhicules, qui a débarqué le 8 août à Courseulles et Arromanches. Cette unité avait été créée en Angleterre début 1943 par le Premier ministre belge en exil. Elle rassemble des forces terrestres belges jusque-là dispersées dans l'armée britannique : des survivants de 1940, des volontaires issus des colonies et des légionnaires d'Afrique du Nord. Son commandant est Jean-Baptiste Piron, ancien combattant de la Première Guerre mondiale et officier de l'armée belge en 1940. Fait prisonnier par les Allemands, il s'échappe et se réfugie en Angleterre. Le baptême du feu de la brigade a lieu le 16 août 1944 à l'est de l'Orne, dans un secteur occupé par la 6e division aéroportée britannique. Tué à Sallenelles pendant l'assaut, le soldat Edward Gerard sera la première victime belge en Normandie. Pendant que la poche de Falaise se referme sur l'ennemi, l'Opération Paddle (dont l'objectif est de rejoindre la Seine), est lancée depuis la rive droite de l'Orne. Des troupes britanniques et canadiennes avancent rapidement dans le Pays d'Auge, tandis que la brigade du Colonel Piron progresse le long des côtes du Calvados, libérant Franceville et Varaville. Cabourg, Dives, Houlgate, Villers-sur-Mer, Deauville, Trouville et Honfleur seront libérées entre le 21 et le 24 août 1944. Rattachée à la 49e division d'infanterie le 26 août, la brigade traversera la Seine trois jours plus tard, mais ne participera pas à l'assaut des forces alliées sur Le Havre. 27 hommes trouveront la mort pendant ces dix jours de combats en Normandie. Le 2 septembre, les troupes atteignent Bruxelles. La brigade Piron entrera dans la capitale belge le 4 septembre 1944. 27 hommes trouveront la mort pendant ces dix jours de combats en Normandie.